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Gommentaire du titre de la presciption, deel 1 bl. 8
sprak het uit„Les droits sont éternels par eux-mêmes
ils peuvent s aliéner par un fait volontaire de l'homme,
mais non pas périr par le seul effet du temps". En met
eenig recht scheen daarom de vraag gedaan te kunnen
worden, die genoemde schrijver iets verder stelt„Puisque
les droits sont perpétuels, puisque la propriété est
sacrée et qu'on ne peut la perdre sans son propre fait,
comment se fait-il qu'on arrive jusqu'a sanctionner le
droit de celui, qui n'est entré en possession que par
une véritable usurpation, et qui, s'apuyant sur une
occupation vicieuse, pretend rompre le fil de ce qui
est, de soi, toujours durable et inamissible?"
Doch daar staat tegenover dat de behoefte om door
een verjaringstermijn meerdere zekerheid omtrent den
eigendom te verkrijgen, zich overal en van de vroegste
tijden af heeft doen gelden.
Hoor b. v. hoe Marcadé in diens Commentaire-Traité
théorique et pratique de la prescription op bi. 4 zich
uitdrukt: »On ne pouvait pas, quand un droit est resté
non exercé pendant 50, 60, 100 années et plus, lui
donner encore un effet en jetant partout la perturbation,
et il fallait bien qu'après un temps assez long les
positions les plus vicieuses finissent par devenir légitimes.
On l'a compris dans tous les temps et dans tous les lieux,
pour le droit international et le droit public aussi bien
que pour le droit privé, et c'est précisément a cause de
eet effet héroique et absolu, que la prescription a mérité
d'être appelée: patrona generis humani."
De geschiedenis bevestigt deze opvatting; reeds in de
Romeinsche lex XII tabularum, dateerende van het jaar